Archives de catégorie : médecine

Le miel déconseillé aux enfants de moins de 1 an

Page mise à jour le 11 février 2018

D’après l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement
et du travail) :

Le botulisme infantile est une maladie rare, survenant chez les enfants de moins d’un an. Des formes résistantes (spores) de la bactérie (Clostridium botulinum), responsables de cette maladie, peuvent se trouver dans les poussières et certains sols. Transportées par les abeilles, les spores peuvent se retrouver ensuite dans le miel. Suite à l’augmentation du nombre de cas de botulisme infantile depuis 2004, l’Agence rappelle qu’il est absolument déconseillé de donner du miel, quelle que soit son origine, aux nourrissons de moins d’un an.

Sources :

La petite histoire :

Ce matin, de garde à la réponse téléphonique urgente du Centre AntiPoison de Lyon, une maman appelle et me demande si elle peut donner du miel à son petit de 9 mois.
Elle aurait « vu sur Internet » (un grand classique qui reserve bien des surprises …) que « c’était dangereux ». Son pédiatre n’aurait pas su la conseiller et l’aurait orienté vers le CAP …

On entend tellement de conneries, que mon premier avis est bien entendu suspicieux,  mais après quelques recherches, je tombe sur des informations fiables (ANSES, OMS). On en apprend tous les jours, quel beau métier !

Le grain de beauté qui deviendra cancer

Page mise à jour le 28 juin 2022

Ce que l’on entend souvent (et qui est faux) :

  • « Surveille tes grains de beauté  »
    … et bien non, pas plus eux que le reste de la peau !
  • « N’y touche surtout pas  »
    … et bien si, si tu veux, tu peux !
  • « Vas vite aux urgences, tu t’es égratigné un gain de beauté  »
    … non non non, on a déjà assez de monde qui attend
  • « Un coup de soleil sur un grain de beauté, c’est la cata !  »
    … oui, c’est maaaaaaal, mais pas parce que c’est sur un grain de beauté.

La vérité, en résumé :

  • Il est indispensable de se protéger du soleil tout au long de sa vie (et en particulier pour les enfants : lunettes de soleil, crème solaire indice 50 toutes les 2 heures, T-Shirt, casquette) ;
  • Il est peu probable qu’un grain de beauté (aussi appelé naevus) devienne un mélanome (c’est à dire une tumeur cancéreuse maligne de la peau) ;
  • Il faut surveiller l’ensemble de sa peau, en particulier les zones exposées au soleil ou l’ayant été dans l’enfance (visage, dos, bras, …) à la recherche d’une lésion suspecte ;
  • Il faut montrer à un médecin un naevus qui apparait à l’âge adulte ;
  • Un traumatisme quelconque d’un nævus (égratignure, incision, épilation d’un poil, …) est sans conséquence.

Sources :

  • Dermatologie ; 7ème édition (2017) ; Collège des enseignants en dermatologie de France ; Elsevier Masson ; Chapitre 19 – Item 299 – UE 9 – Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques ; sections Mélanomes et Naevus mélanocytaires.

Rôle de l’environnement : exposition solaire

De nombreuses études attribuent un rôle majeur aux expositions intermittentes et intenses et aux brûlures solaires reçues dans l’enfance, mais aussi à l’âge adulte. Ces modalités d’exposition à risque concernent principalement le mélanome superficiel extensif. Les mélanomes de Dubreuilh survenant sur les zones exposées en permanence chez les sujets âgés sont plutôt liés aux expositions chroniques cumulatives. Les mélanomes des paumes, des plantes et des muqueuses ne sont pas directement liés aux expositions solaires.

Précurseurs

La majorité des mélanomes naissent de novo, en peau apparemment saine sans précurseur.
Le risque de transformation maligne des petits naevus  «communs » est très faible. Il n’y a aucun intérêt à faire l’exérèse systématique préventive des naevus communs.

Les naevus congénitaux ont un risque de transformation élevé s’ils sont de grande taille (plus de 20 cm à l’âge adulte). Ces naevus congénitaux géants sont rares et n’occasionnent la survenue que de très peu de mélanomes. L’exérèse préventive précoce des grands naevus congénitaux est souhaitable mais elle n’est pas toujours réalisable en pratique et relève d’une prise en charge médico-chirurgicale très spécialisée.

Qu’est-ce qu’un grain de beauté ?

Un grain de beauté est une tumeur bénigne qui se développe à partir des mélanocytes. On l’appelle aussi nævus.

Presque tout le monde a des grains de beauté. Leur nombre, leur taille, leur forme et leur couleur varient selon les personnes. Les plus petits d’entre eux sont difficiles à différencier de la tache de rousseur. Un grain de beauté normal est soit de couleur brun clair, brun ou brun foncé, soit de couleur chair. Sa teinte est uniforme et les contours sont bien définis. De forme ronde ou ovale, plat ou légèrement bombé, il mesure habituellement moins de 5 millimètres de diamètre.

Généralement, les grains de beauté apparaissent progressivement au cours de l’enfance et se développent entre 5 et 15 ans. Ils sont parfois présents dès la naissance; on dit alors qu’ils sont congénitaux. Ceux qui apparaissent après 30 ans doivent être montrés à un médecin; ce sont parfois des mélanomes.

Malgré une croyance très répandue, les traumatismes répétés d’un grain de beauté (frottements ou blessures) ne le transforment pas en cancer.

Intoxication au « poppers » (Nitrite d’isopropyle) et méthémoglobinémie : diagnostique, analyses, traitement

Page mise à jour le 8 mars 2017

poppers1_2650460a-858x338Un mardi matin, à l’hôpital, nous recevons en hospitalisation un jeune patient « anormalement bleu » et dyspnéique, connu pour de multiples comportements sexuels et toxicologiques à risques.
Une idée ?

Présentation

L’anamnèse permet de poser le diagnostique d’une intoxication au nitrite d’isopropyle, plus connu sous le nom de poppers, qui a entrainé une méthémoglobinémie symptomatique.

A partir de ce cas clinique réel, je vous propose une présentation (sous forme d’un diaporama à télécharger) du cas, avec questions-réponses progressives, ainsi que des informations-rappels sur :

  • Le poppers (nitrite d’isopropyle) : historique, chimie, législation, usages principaux et détournés, épidémiologie, risques ;
  • Méthémoglobinémie : biophysique, physiopathologie, symptomatologie, traitements ;
  • Mesure de la SpO2 (saturation pulsée en oxygène, saturation colorimétrique) : comment est-ce cela fonctionne, pourquoi est-ce que les résultats des oxymètres « classiques » sont faux en cas d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) et de méthémoglobinémie, l’oxymètre RAD utilisé par le SMUR et les urgences ;
  • Mesures biochimiques des gaz du sang : une visite du laboratoire de biochimie de l’hôpital de La Croix-Rousse m’a permis d’en savoir plus sur la mesure des gaz du sang. Appareil utilisé, fonctionnement, validité des mesures en cas d’intoxication.

Ma présentation orale

Télécharger la présentation (64 planches, fichier PDF, 6,2 MO)

Pour en savoir plus

Littérature  académique

Littérature en ligne